Le regretté André Recoules espérait que l’on écrive un jour l’histoire musicale de Moulins… À défaut de lui donner entière satisfaction, voici une nouvelle pierre à cet édifice. Chaînon manquant entre les « joueurs d’instrument » à l’œuvre au XVIIe siècle et les « symphonistes » du suivant, la carrière de ce musicien moulinois passé du Bourbonnais aux ors de Versailles mérite attention. Quelques décennies après les luthiers Desruisseaux et Baillon, puis le chanteur Jean Rousseau, et précédant de peu Antoine Dauvergne, Gabriel Besson suit une route dont nous ignorons encore bien des étapes, en particulier ses protecteurs. Membre des vingt-quatre violons de sa Majesté, il obtient de son beau-père une charge de joueur de musette et flûte sous la Régence. Pendant ce temps, son père et ses deux frères musiquent à Moulins, où l’on retrouve « Besson l’aîné et Besson le jeune » sur les livres de comptes de l’Académie de Musique de Moulins.
Quelques-unes de ses compositions nous sont parvenues, et seront jouées durant cette conférence organisée en collaboration avec le Cercle Généalogique et Héraldique du Bourbonnais. En ouverture sera diffusé un documentaire sur les Académies de Musique en France au XVIIIe siècle, dans lequel un focus particulier est mis sur le cas moulinois.


