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Le commerce de l’art à Vichy au XIXe siècle – Pascal Chambriard

Auditorium du Musée Anne-de-Beaujeu 5, place du colonel Laussedat, Moulins, France

Dans ces nouveaux espaces culturels que deviennent les villes d’eaux au XIXe siècle, de multiples marchands d’art ne tardent pas à investir la place. Mais, peu à peu, les marchands de tableaux douteux des années 1880 laissent place à quelques galeristes reconnus et experts (Hellendal, Breysse, Lorenceau, Lintilhac, Lambert, etc.), qui savent parfois offrir à leur collections des aménagements originaux. Parallèlement, le statut du tableau acheté à Vichy évolue : objet touristique de faible valeur rapporté comme souvenir et qui donnera à un intérieur bourgeois un semblant de lustre et de prestige culturel, la peinture devient peu à peu un objet artistique à la valeur esthétique et pécuniaire reconnue. Par les successions, les contours artistiques d’un goût thermal se révèlent : des penchants conservateurs, peu enclin à la modernité (des impressionnistes notamment) s’y dévoilent. Ces options (confirmées les programmations musicales thermales) montrent une ville d’eaux qui affirme ses goûts classiques, dressant les contours plus nuancés d’une villégiature thermale parfois présentée (trop hâtivement ?) comme une jet set aux goûts résolument modernes.

110ème anniversaire de la mort de l’illustre baryton Jean-Baptiste Faure, natif de Moulins – Bernard Spizzi

Médiathèque Samuel Paty Moulins

Jean-Baptiste Faure – Moulins 1830, Paris 1914 Paris, 6 Août 1904 : âgé de 74 ans, Jean-Baptiste Faure met un dernier coup de plume à ce sera sa dernière composition, la mélodie « Avril ». Reflets intimes et vrais de sa personnalité, ses nombreuses mélodies nous font toucher du doigt ses goûts en matière de poésie, de vocalités et de styles, tous bien ancrés dans le second empire ; évidemment, l’écriture du compositeur est imprégnée de l’art du chanteur, de la technique et la virtuosité du plus grand baryton de l’époque. Nous évoquerons la vie de Faure, né à Moulins en 1830, dans la modeste maison qui abritait la cordonnerie paternelle, derrière la Cathédrale. Nous illustrerons sa passionnante biographie par des pauses musicales, des mélodies chantées par Marie-Clothilde de Salvert accompagnée par Bernard Spizzi sur le magnifique piano Erard de la médiathèque. Pour la première fois nous pourrons entendre « Avril » sa dernière composition qui n’a jamais été sans doute ni imprimée, ni chantée sinon dans le cercle restreint de la famille et des amis. Grand soliste international, grand collectionneur des impressionnistes, compositeur d’une centaine de mélodies et d’airs sacrés, découvrons Jean-Baptiste Faure, international par son art, Bourbonnais par sa naissance.

La chapelle du château de Laugère à Montilly – Moulins d’hier et d’aujourd’hui – Christiane et Georges Chatard

Auditorium du Musée Anne-de-Beaujeu 5, place du colonel Laussedat, Moulins, France

Georges et Christiane Chatard présenteront deux sujets différents. Le premier fera découvrir la commune de Montilly dont le bourg situé en hauteur domine la vallée de l’Allier au nord-ouest de Moulins. Sur sa place ombragée se trouve l’église construite à l’époque romane mais remaniée au XIXe siècle et dans ses alentours quelques demeures anciennes présentent un certain intérêt. Le deuxième sujet permettra de comparer des vues anciennes et actuelles de Moulins projetées simultanément et commentées. L’entrée sera libre et gratuite.

Marc-Antoine Baudot (Liernolles 1765 – Moulins 1837), médecin, député conventionnel montagnard, un acteur trop méconnu de la Révolution – Roland Fleury

Salle de la démocratie locale Yzeure

Marc-Antoine Baudot (1765-1837) Né à Liernolles (Allier), M.-A. Baudot devint médecin à Charolles. Élu député montagnard à la Convention en 1792. Il y vote la mort du roi avant d’être envoyé en missions auprès de l’armée des Pyrénées, puis du Rhin où il s’oppose à Saint-Just. Après 1795, plus ou moins contraint, il s’éloigne des activités politiques avec plusieurs voyages ; Il y revient en 1799, mais reste réservé vis à vis du régime napoléonien, sauf pendant les Cent-Jours, ce qui lui vaut d’être obligé de s’exiler jusqu’en 1830. Il vit alors entre Estrées à Molinet (acquis en 1799) et surtout à Moulins où il meurt en 1837 et où il est enterré. Edgar Quinet, qui l’estime « d’un grand et charmant esprit » rapporte ce rare jugement prononcé par M.-A. Baudot sur la Révolution : « D’autres hommes ont eu la fièvre pendant vingt-quatre heures ! Moi, Madame, je l’ai eue pendant dix ans (…) Ce mystère m’attirait ». Ces propos témoignant d’un engagement rigoureux expliquent sans doute l’oubli dans lequel est tombé ce fils de propriétaire fermier issu d’une famille de la bourgeoisie dijonnaise et dont certains descendants ont connu des destins remarqués dans la vie publique bourbonnaise.