Marc-Antoine Baudot (1765-1837)
Né à Liernolles (Allier), M.-A. Baudot devint médecin à Charolles. Élu député montagnard à la Convention en 1792. Il y vote la mort du roi avant d’être envoyé en missions auprès de l’armée des Pyrénées, puis du Rhin où il s’oppose à Saint-Just. Après 1795, plus ou moins contraint, il s’éloigne des activités politiques avec plusieurs voyages ; Il y revient en 1799, mais reste réservé vis à vis du régime napoléonien, sauf pendant les Cent-Jours, ce qui lui vaut d’être obligé de s’exiler jusqu’en 1830. Il vit alors entre Estrées à Molinet (acquis en 1799) et surtout à Moulins où il meurt en 1837 et où il est enterré. Edgar Quinet, qui l’estime « d’un grand et charmant esprit » rapporte ce rare jugement prononcé par M.-A. Baudot sur la Révolution : « D’autres hommes ont eu la fièvre pendant vingt-quatre heures ! Moi, Madame, je l’ai eue pendant dix ans (…) Ce mystère m’attirait ». Ces propos témoignant d’un engagement rigoureux expliquent sans doute l’oubli dans lequel est tombé ce fils de propriétaire fermier issu d’une famille de la bourgeoisie dijonnaise et dont certains descendants ont connu des destins remarqués dans la vie publique bourbonnaise.