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La rue de Villars à Moulins

Moulins
Cette rue porte le nom d’un homme de guerre, diplomate et gouverneur de province. Il s’agit du maréchal de Villars, né à Moulins en mai 1653 et mort le 17 juin 1734 et enterré à Turin. Il gagna la bataille de Denain le 24 juillet 1712 sur les Impériaux et sauva ainsi la France de l’invasion.
Au XVIIe siècle, cette voie est signalée comme allant de la rue de Refembre au quartier de Bardon et se nommait rue de Corbery. Par la suite, jusqu’en 1869, date à laquelle elle a pris son nom actuel, elle s’est appelée rue de la Chopine, du nom d’une ancienne auberge située à l’intersection de cette rue avec la rue de Refembre.
Lors de l’établissement du chemin de fer, la rue fut raccourcie. En effet, elle rejoignait la rue Taquet, l’actuelle rue Sully, située de l’autre côté de la ligne SNCF.
Vers 1760, la poste aux chevaux qui se trouvait auparavant place du Petit Rif, (entre la rue de Wagram et la rue de Pont) fut transférée à l’angle sud-est du carrefour de la grand’ route (rue de Lyon) avec la rue de Villars.
Avant d’être installée dans le pavillon Anne de Beaujeu, la gendarmerie de Moulins tint longtemps garnison au coin de la rue de la Chopine et de la rue de Lyon, probablement en face de la poste aux chevaux.
Le 24 juin 1871, les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul s’installèrent rue de Villars dans les bâtiments qui venaient d’être construits sur les plans du père Desrosiers, mariste. Après avoir été de nombreuses années un orphelinat, c’est aujourd’hui un établissement pour personnes âgées dépendantes dénommé Villars-Accueil.
En 1878, un rapport mentionnait que la rue de Villars n’était pas encore bordée de constructions et qu’elle servait au passage des voitures à bœufs.
A la hauteur de la toiture d’un immeuble situé à l’angle de la rue de Villars et de la rue Charles Rispal se trouve la statue en pied sculptée par Moretti, de l’entrepreneur Caillet à qui est due la construction de la majeure partie des maisons du quartier.
Le n° 15 de la rue, aujourd’hui occupé par « Allier Habitat », a été lors de la seconde guerre mondiale le siège de la Gestapo.
Georges Chatard