La guerre vue de Moulins. C’est le front oriental avec la révolution russe et en France: Verdun, la Somme, me Chemin des Dames, les Flandres, la Picardie, l’intervention américaine, le bombardement de Paris, la deuxième bataille de la Marne, enfin l’armistice du 11 novembre 1918.
Jean Sèque note la mutation des moyens militaires (autos et camions, combats aériens). À Moulins, en 1916, la population tente de profiter des nouveautés ou des plaisirs à sa disposition. Mais à partir de 1917, la population doit faire face aux pénuries, les restrictions alimentaires, les difficultés de circulation. Cette année 1917 se caractérise par les mutineries sur le front, par les troubles créés par les permissionnaires, par les grèves ouvrières. La place de l’atelier de chargement depuis 1916 jusqu’à son explosion en février 1918 est largement décrit.
L’armistice du 11 novembre 1918 laisse entrevoir le terme de ces difficultés, mais à son tour, la « grippe espagnole » de la fin de 1918 fait mourir de nombreux Moulinois.
Sylvie Vilatte, agrégée d’histoire, docteure d’État en Histoire grecque ancienne, a été présidente de la Société d’Émulation du Bourbonnais. Elle a assuré la mise au point du texte d’après les carnets du journal de Jean Sèque, les commentaires et les notes de l’édition.